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le tanu-noirpalu de raymond

histoire de la commune du Tanu et de Noirpalu, département de la Manche

en 44 les allemands conduisaient des américaines !

Voiture de marque Américaine : Packard 6 cylindres  ( évidemment réquisitionnée ) avec sa remorque chargée d’obus, détruite au pont du Thar

Voiture de marque Américaine : Packard 6 cylindres ( évidemment réquisitionnée ) avec sa remorque chargée d’obus, détruite au pont du Thar

Juillet 1944, beaucoup de convois allemands traversent la commune pour rejoindre le front, les allemands réquisitionnent chevaux et voitures à cheval ainsi que des conducteurs qu’ils renvoient au bout de deux ou trois jours sans chevaux ni voitures.

les combats de la libération se rapprochent et l’aviation américaine attaque tous les véhicules allemands qui circulent de jour, ce qui obligent ceux-ci à se déplacer la nuit,

(voir article sur le général Von Choltizt à la ferme Micouin, le 84e corps d’armée qu’il commandait était quasiment anéanti)

Plusieurs véhicules allemands sont mitraillés et incendiés au Tanu :

une voiture Packard au pont du Thar  ( voir plus bas extrait du livre de Bernard CLERAUX )

près du bourg côte des Planches : une traction avant Citroën,

 

à la Mare Giffard : un kommandowagen de la Luftwaffe  (photo)

 

au bas de la côte de l’Ecluse : un camion chargé de fers à chevaux

plusieurs véhicules hippomobiles, un tombereau au carrefour du PN 69 et un autre en montant la côte vers La Mouche,

3 voitures à chevaux (le 30 juillet) qui avaient été obligées de partir en plein jour de la ferme Bazire de la Diardière, où elles étaient stationnées, ne purent échapper à la vigilance des avions américains, repérées et mitraillées, elles ne firent à peine un kilomètre,

Leurs chevaux tués, les SS, qui n’avaient que cela comme moyens de locomotion, durent continuer à pied, pour fuir devant la colonne américaine qui se rapprochait venant de Gavray par le pont de Beauchamps.

7 juin 1944 la commune du Tanu est bombardée en plusieurs endroits à proximité de le ligne de chemin de fer, passage à niveau du Thar et viaduc du Guibel

29 Juillet 1944

Cette journée avait été dure dans le secteur.

L'intense activité aérienne, suivant les routes, fit qu'il nous avait été impossible de compter

les mitraillages dans la région.

Reste le souvenir des piqués des avions de chasse où les moteurs changeaient de bruit dans l'opération.

La descente plus ralentie, le mitraillage et le plein gaz pour la remontée.

 

Cet attelage fut détruit entre le passage à niveau et le Thar par

mitraillage à la fin de juillet 1944.

Sur la photo, les frères Martin André et Maurice, voisins, examinent l'ampleur des dégâts. (1).

La remorque attenante ne fut pas brûlée, elle était remplie d'obus qui restèrent dans le talus et rigoles.

La cargaison n'avait pas intéressé les Français qui firent main basse sur

cette remorque.

Ces bruits étaient devenus familiers. Mais ce samedi un fait nouveau,

des obus sifflaient et même tombaient de temps à autre. Les Américains

testaient la résistance allemande. En cette journée mouvementée, tout

notre village était rassemblé dans la tranchée collective que nous avions

creusé pour les besoins d'une quinzaine de personnes. Bien abritée par

un talus, cachée sous les pommiers, mais un point faible la toiture légère.

Il était peut être 20 heures 30, deux officiers, passant à proximité,

vinrent nous rendre visite et nous dire, dans un français parfait, que les

Américains étaient à Gavray. "Demain, nous dirent-ils, vous serez libérés",

nous n'en revenions pas !

La nuit venue, ces officiers (suite de l'état major) prirent le départ cap au sud.

Mais les obus devinrent plus nombreux, nous entendions le départ,

le sifflement, le miaulement et l'éclatement, tout cela devenait inquiétant et nous démoralisait un peu.

Nous savions que dans le sifflement, ce n'était pas pour nous,

mais le miaulement pouvait nous être fatal. Les tirs s'intensifièrent à la nuit.

Notre zone du Tanu était en bordure de la percée, nous ne l'avons su que par la suite.

Les Américains, ne manquant pas de moyens, testaient la résistance possible.

(1)Raymond Martin

Extrait du livre : MEMOIRES DE GUERRE de Bernard Cléraux , Imprimerie Riault , Rennes 1995

 

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